Rabu, 06 November 2013

Dans son livre

Dans son livre sur le poker intitulé l'Illusion du hasard, Alexis Beuve  le dédie « à tous les champions de poker qui ont perdu leur dernière partie ». Ce titre et cette dédicace mettent en valeur toute la dimension conflictuelle que porte le jeu du poker. Car le jeu du poker peut être un jeu plaisant, mais peut également être un plaisir qui vire bien vite au monstrueux. Comme le déclare Alexis Beuve dans son livre "Le poker a conduit bon nombre de joueurs à la ruine. Et cette déclaration formelle de la part d'un jouer connu et reconnu de poker nous donne juste la preuve que les rumeurs concernant des familles entières détruites a cause d un père trop joueur  ne sont malheureusement pas seulement le fruit de notre imagination.

Par ailleurs, selon Robert Cohen (expert en Poker) et encore bien d'autres, "Le poker est un jeu inflationniste qui pousse à
La mégalomanie". Le poker peut aussi en effet virer le joueur à la mégalomanie. Transformer le joueur homme (car il faut le
Dire aussi, le poker est un jeu machiste) non seulement en un être éventuellement ruiné mais prônant également sa suprématie
En tant qu'homme et en tant que joueur de poker.

La littérature austerienne également vient mettre le doigt sur les dangers du jeu de poker. Ainsi, La musique du Hasard, roman de Paul Auster raconte l'histoire de Nashe, séparé de sa femme et de sa petite fille, libre comme le vent et ayant en poche 200 000 dollars. Le protagoniste ne sachant pas quoi faire de tout cet argent et de cette liberté soudaine choisit tout d'abord l'espace, l'espace immense et vide américain des « roads movies ». Puis, lasse, la musique du hasard l'invite a vivre une nouvelle aventure, une aventure inconnue jusque lors : Stasher tout son argent sur une seule carte dans un des  casinos francais  . A vous de lire la suite d'un roman fabuleux ou l'auteur de Mr Vertige, dessine encore une fois un personnage émerveillé tackle a son propre anéantissement avec un talent digne uniquement de la rigueur et de l'ironie austerienne.

Casino, film sorti en 1995, réalisé par Martin Scorsese et adapté du roman de Nicolas Pileggi (qui a également participe a la réalisation du scénario), met également en scène la dualité du social establishment. Ainsi, Las Vegas, ville dans laquelle se déroule toute l'histoire du film, apparaît en filigrane comme étant d'une part une ville a en tomber amoureux et d'autre part un endroit a tout simplement détruire. Tout comme le héros, Sam Rothstein, (le directeur de l'hotel social establishment de Las Vegas),  qui souffre d'un ulcère mais qui porte des costumes de couleurs éclatantes ; Las Vegas, collection une réalité sordide, criminelle et triste de derrière un masque scintillant de « paradis terrestre ». Ne pouvant donc cacher ses cotes  néfastes  plus longtemps, Las Vegas apparaît don bien vite au long du film comme un véritable enfer terrestre, une ville démolie par l'excès , la corruption et la tricherie. La ville de la bonté se métamorphose donc bien vite en ville du péché. Cette métaphore arrive a son comble lorsque dans une des scènes du film le bandit prétend être la law enforcement d'un autre bandit : La mafia surveille donc les croupiers corrompus qui eux-mêmes surveillent les joueurs qui ne cessent de tricher. Voila donc encore un film qui nous invite a rester sur nos gardes quant aux différents jeux que le social establishment propose. Car derrière ces technology et ses tables tellement tentantes se collection un petit diable qui n attend que vous pour devenir sa prochaine victime.

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